Bonjour à tous,
Aujourd'hui, je vais vous emmener dans un monde dont vous ne sortirez pas indemne. Vous connaissez le conte Alice au Pays des Merveilles de Lewis Caroll ? Bien. vous prenez cette histoire, vous faites passer dans une moulinette glauque, et vous obtenez Alice : Retour au Pays de la Folie, sorti en juin 2011 sur PC, PS3 et Xbox 360. Edité par Electronic Arts et développé par Spicy Horse, il s'agit de la suite directe d'un autre jeu, sorti sur PC en janvier 2001 : American McGee's Alice. Oscillant entre cauchemar et réalité, le joueur contrôle Alice qui doit essayer de mettre de l'ordre dans le monde de ses merveilles. Tous les personnages du conte de Lewis Caroll sont là, du lapin au chat, mention spéciale au chat d'ailleurs particulièrement repoussant avec ces dents apparentes. Alice doit sauver le monde des merveilles où les habitants sont devenus des esclaves. Le joueur est mis devant le fait accompli entre le cerveau d'Alice complètement en gruyère, l'ambiance est malsaine, et American McGee (oui, c'est son nom réel) entretient le malaise en permanence.
Intro de Alice : Retour au Pays de la Folie
Le jeu se présente sous la forme d'un TPS (Third Person Shooter) avec des mécaniques empruntées au jeu de plate-forme très bien intégrées. Alice est armée... Disons bizarrement, avec une lame qui fait plus penser à un grand couteau de boucher, une poivrière géante qui lui sert de mitraillette et enfin une théière qui sert de canon. Je vous assure que vous avez bien lu. Rien n'est normal dans ce jeu, l'univers est unique, même s'il faut reconnaître que graphiquement, Alice : Retour au Pays de la Folie n'est pas une oeuvre d'art. Les décors sont parfois mal dégrossis, mais c'est à se demander si ce n'est pas une démarche volontaire pour accentuer le coté "c'est du grand n'importe quoi" de ce jeu, car certains environnements sont enchanteurs mais tellement rares. Diriger Alice est assez facile avec des mécaniques sympathiques, la robe qui permet de voler un peu ou la faculté d'Alice à rapetisser sur commande pour trouver des passages secrets ou avancer dans les niveaux avec discernement. Parfois des composantes de jeux de réflexion peuvent surgir au coin d'un ensemble de plates-formes.
Alice : Madness Returns OST - 02 - Vale Of Tears
J'ai entendu parler de ce jeu lorsqu'il est sorti en juin 2011, mais pas avant, parce que la couverture médiatique n'était pas énorme. J'ai lu des impressions quelques mois avant sa sortie, mais je l'avais un peu oublié, considérant que des jeux bien plus connus valaient bien plus le détour. Grossière erreur de ma part. Lorsque j'ai mis le jeu en route, j'ai été saisi par l'ambiance qui se dégageait dès l'introduction (que vous avez la chance de trouver un peu plus haut, je suis gentil hein ?). Cette manière particulièrement désinvolte de s'approprier l'oeuvre de Lewis Caroll pour la retourner, l'adapter de façon trash comme cela m'a fasciné. Soyons clairs : si vous êtes de nature impressionnable, ne jouez pas à ce jeu le soir ou même la nuit. Mais alors pourquoi je vous en parle dans ce cas ? Tout simplement parce que malgré ces défauts graphiques, ce jeu a le mérite d'être différent, d'être une oeuvre unique, et je n'ai pas peur de dire que seul American McGee est capable de produire un jeu avec une ambiance aussi marquée, malsaine et torturée sans verser dans la facilité d'une horreur gratuite. Le joueur vit et souffre avec Alice, à chaque peur qu'elle subit. C'est en cela qu'il est culte à mes yeux, même s'il est peu connu.
A demain pour un nouveau jeu.
Vidéoludiquement vôtre,
PS : N'oubliez pas que dans les commentaires de cet article, vous pouvez me suggérer des jeux que vous voudriez voir apparaître dans cette rubrique.